GRÉGOIRE BOUGUEREAU

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Mot de l’auteur

Mes pas ne m’ont pas conduit en Afrique pour faire des photographies, mais c’est parce que j’ai été exposé au vivant sauvage africain que j’ai voulu rapporter ces images et que je suis devenu photographe.

Pour décrire l’enrichissement que m’a procuré cette expérience, les mots sont inopérants. Retenons l’essentiel : harmonie et simplicité. Et cette citation de Joseph Kessel, qui l’exprime mieux que je ne saurais le dire :

« Les attitudes que prenaient dans la sécheresse de la brousse les vies libres et pures, je les contemplais avec un singulier sentiment d’avidité, d’exaltation, d’envie et de désespoir. Il me semblait que j’avais retrouvé un paradis rêvé ou connu par moi en des âges dont j’avais perdu la mémoire, j’en touchais le seuil. Et je ne pouvais le franchir. »

Ce seuil infranchissable, à force de patience et surtout d’innocence il m’a été donné de le franchir un petit nombre de fois, mais peut-être n’était-ce là qu’illusion.

Cette révélation, j’ai ressenti l’urgence impérieuse de la transmettre sans être autre chose qu’un regard mais cette transmission ne s’est pas opérée, ou à tout le moins pas à la hauteur de mes espérances. D’ailleurs, que peut-on réellement espérer transmettre par des images et du texte de ce lien intime, constitutif de notre appartenance au vivant, dont la réalité est ressentie au-delà de toute explication.

Et puis il y a encore autre chose.

Dans cette avidité à vouloir capturer en image cette beauté contenue dans les expressions du vivant. On entame un processus artistique autant par goût de l’aboutissement que par une exigence réclamée. À l’issue de ce cheminement artistique, le propos se porte essentiellement sur la part artistique (voire exclusivement sur le talent du photographe). Le ressenti à partager, qui était la motivation originelle, s’est évanoui dans cette transformation.

Il n’y a pas de définition et encore moins de règles dans la démarche artistique de la photographie animalière, mais je veux croire que le photographe animalier n’a pas besoin d’être davantage qu’un regard.